COVID-19: les assureurs face à la pandémie.

La santé avant tout !

Les complémentaires santé et de prévoyance jouent leur rôle au côté de l’Etat pour accompagner les malades dans cette crise avant tout sanitaire. Il n’est pas inutile de rappeler que la situation peut être très différente dans d’autres pays, comme par exemple aux Etats-Unis. 

Cette crise accélère également une nouvelle dimension dans la gestion de l’assistance médicale, et notamment de la téléconsultation, qui a rapidement dû s’organiser dans un contexte de gestion de crise globale incluant les salariés eux-mêmes. 

Le choc économique couvert principalement… par l’Etat  :

L’heure est à la préservation des personnes mais aussi des entreprises. Dans une situation inédite où les activités, échanges et transports sont quasiment à l’arrêt pour tous avec près de la moitié de l’humanité confinée, l’assureur ne peut pas couvrir un tel risque généralisé mais uniquement participer à l’effort collectif pour traverser le pic de la crise : report de prélèvements, assurance-crédit facilitée, fonds de solidarité, limitation du chômage partiel pour ses employés, reversement partiel de primes dommage aux assurés etc. Une première phase délicate à gérer dans la communication vis-à-vis des clients notamment professionnels (TPE, PME, indépendants) qui attendraient peut-être plus de couverture – alors que la quasi-totalité des contrats couvrant les entreprises exclut l’événement d’épidémie.  

Dans de nombreux pays comme en France, l’Etat a donc mis en œuvre son rôle d’assureur systémique avec l’appui de la Banque Centrale Européenne, lui qui était déjà endetté à 100% du PIB. La prudence reste de mise alors que la priorité est à la prévention, aux soins et que toute la séquence de sortie de crise demeure inconnue. 

Il sera ensuite l’heure de faire le bilan sur une éventuelle nouvelle répartition public/privé pour ce type de risques. Cette discussion est d’ores et déjà proactivement activée par certains acteurs comme Florence Lustman, présidente de la FFA*, Oliver Bäte, directeur général d’Allianz**, ou encore Thomas Buberl, directeur général d’AXA***. 

Quelle conséquence pour l’assureur de demain ? 

Si l’on essaye de se projeter dans un environnement post crise, 2 axes forts se dégagent pour les assureurs.  

Tout d’abord, comme évoqué, la nécessité de remettre à plat certains modèles de risques afin de mieux prendre en compte ce type de pandémie qui impacte toutes les branches de l’assureur. Ce risque sera-t–il à terme (partiellement) assurable ? Quelles seront les priorités des clients, mais aussi des régulateurs sur cette dimension ?  

Aussi, les assureurs seront des acteurs clés de la relance et de la prévention : par leur capacité de financement mais également par la future définition des nouvelles conditions de garanties, les assureurs pourront concrétiser, en contrepartie d’une couverture élargie, les idées émergeantes comme la proximité géographique des chaînes de production, la généralisation de mesures sanitaires, du télétravail ou encore la logistique du matériel de crise, dans la continuité des initiatives RSE enclenchées dernièrement.